- Cet évènement est passé
Séminaires, Théorie de la régulation : un nouvel état des savoirs
13/06/2022 à 14:00 - 17:00
Deux séminaires autour de la rédaction en cours de l’ouvrage collectif Théorie de la régulation : un nouvel état des savoirs
Pourquoi un nouvel état des Savoirs…
Les développements de la théorie de la régulation ont permis, depuis la publication de l’État des savoirs en 1995, des échanges fertiles et ont stimulé un renouveau des objets et des méthodes de l’analyse économique. Aujourd’hui, alors que les économies et les doctrines économiques font face à des crises majeures, il est essentiel de faire le point sur les nouveaux chantiers de recherche ainsi ouverts pour l’analyse économique et de préciser les futurs défis.
Ce « Nouvel état des savoirs » capitalise et actualise les acquis scientifiques de l’ouvrage de 1995. Il présente aussi l’extension des champs de recherche régulationnistes. L’approche suscite un intérêt croissant, en particulier auprès des jeunes en formation. La TR n’est plus seulement identifiée à une recherche de type macro (les modes de régulation des économies nationales et du capitalisme mondial). Elle traite aussi de champs sectoriels au sens large, elle aborde des territoires plus locaux et des objets originaux. Les recherches dans ces champs participent d’un renouvellement des méthodes et d’une meilleure intégration au sein des sciences sociales. La TR s’est renouvelée comme espace de production de connaissances empiriques (sur les thématiques écologiques et du genre par exemple) et de méthodes d’analyse. Ce Nouvel état des savoirs traduit l’essor des coopérations entre différentes approches en économie et au-delà, coopérations permises par de nouvelles générations et par la position de référence de la TR dans les sciences sociales.
Tourné vers des thèmes actuels et d’avenir et non sur une exégèse du passé, ce « Nouvel état des savoirs » sera donc entièrement nouveau par rapport à l’ouvrage initial il sera composé d’une centaine de chapitres courts, synthétiques et focalisés sur des entrées précises. Il mobilise autant d’universitaires, spécialistes de divers champs de la socio-économie
Séminaire du 13 juin 2022
Si la théorie de la régulation a abordé dès les années 1990 la question du rapport social à la nature, les premiers travaux sur ce sujet sont restés peu nombreux et souvent programmatiques. Depuis, en particulier chez les jeunes générations, des recherches renouvellent en profondeur le cadre d’analyse (débats autour de l’introduction d’une 6e forme institutionnelle du capitalisme, liens entre dispositifs institutionnels environnementaux et diversité des capitalismes, relations entre régimes métaboliques et régimes d’accumulation, etc.). Elles revisitent aussi les méthodologies afin de traiter empiriquement de questions brûlantes qui s’inscrivent dans une histoire longue (analyse des flux de matières en longue période, analyse géométrique de données, enquêtes qualitatives etc.). Ce séminaire discutera de trois des contributions du Nouvel état des savoirs axées sur ces questions écologiques majeures, ainsi que sur la façon de revisiter le chapitre généraliste sur les régimes d’accumulation à l’aune de l’écologie.
- Cahen-Fourot Louison, Économie et écologie : le rapport social à l’environnement
- Vivien Franck-Dominique, Crise environnementale, soutenabilité et transition écologique
- Magalhães Nelo, Régimes d’accumulation et flux de matières en longue période
- Boyer Robert, Les régimes d’accumulation
Séminaire du 16 juin 2022
En 2019, un dossier de la Revue de la régulation était pour la première fois consacré au déploiement des études de genre ou des problématiques en termes de genre en économie politique. Une thématique dont les sociologues s’étaient largement saisis, mais que les économistes, particulièrement en France, avaient relativement peu abordée en dehors de sous-domaines spécialisés (économie du développement et économie du travail notamment). Un ouvrage en préparation, Théorie de la régulation : un nouvel état des savoirs, approfondit ces questions de genre dans une perspective régulationniste. Nous nous proposons de discuter autour de trois de ces contributions interrogeant ce rapport social fondamental invisible, la dimension de genre dans les questions de monnaie et de dette ainsi que l’importance des différenciations de genre dans les variétés du capitalisme.
- Bodet Catherine & Lamarche, Thomas, Le genre, fantôme des rapports sociaux en économie ?
- Guérin, Isabelle, Le genre de la monnaie et de la dette
- Brunet, Carole & Jeffers, Esther, Genre, travail et variétés du capitalisme : où en sommes-nous ?
Projet éditorial coordonné par
Robert BOYER, CNRS, Institut des Amériques
Jean-Pierre CHANTEAU, université Grenoble Alpes
Agnès LABROUSSE, Sciences Po Lyon
Thomas LAMARCHE, université Paris Cité
Informations pratiques
à la MSH Paris Nord
les 13 et 16 juin 2022 de 14h à 17h