Présentation du colloque du 17 janvier 2017
Les acteurs de la prévention spécialisée face à la radicalisation des jeunes : quels enjeux et quelles contributions ?
Par sa présence quotidienne aux côtés des habitants des territoires fragilisés, urbains ou non, la Prévention spécialisée est un acteur socio-éducatif de première ligne, un témoin précieux de l’émergence de phénomènes sociaux. Même si les questions de l’emprise et de l’embrigadement, communément appelés « radicalisation » ne concernent pas exclusivement des publics traditionnellement rencontrés par la Prévention spécialisée, certaines associations ont choisi de se saisir de cette question pour proposer des réponses éducatives aux jeunes et à leurs familles.
Cette journée se veut un moment d’échange autour d’actions présentées par des acteurs de terrain, soit dans le cadre de la prévention éducative de la radicalisation, portée par la prévention spécialisée (projets autour de la laïcité, de la citoyenneté et du vivre ensemble), soit dans le cadre d’une intervention éducative ciblée, expérimentée par des acteurs gestionnaires de services de prévention spécialisée – et organisée à côté de cette dernière – auprès de familles, voire directement des jeunes concernés, dans le cas de situations individuelles repérées (par le biais d’une cellule d’écoute et d’accompagnement des familles et d’équipes mobiles sur un département).
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Présentation du colloque du 24 janvier 2017
Ruptures jeunesses et re médiations
Les attentats et tentatives qui se sont succédé depuis 2015 interrogent la responsabilité partagée des uns et des autres, chercheurs et acteurs sociaux, dans la production des connaissances et la mise en place de la prévention.
Prévenir et comprendre, comprendre pour prévenir : la prévention est une urgence et un défi difficile tant notre connaissance est lacunaire, notamment des actrices, restées jusque-là dans l’ombre de nos stéréotypes et que nous devons faire sortir de l’oubli scientifique.
D’abord par le rôle crucial qu’elles jouent dans la prévention, l’entourage, l’éducation.
Ensuite, ce colloque veut questionner la place singulière des femmes, parfois de très jeunes femmes, dans ces itinéraires de conversion et de terreur. Faut-il lire leur choix avec les stéréotypes véhiculés par Daech même : celui de la compagne soumise au service du « guerrier » ?
Quel est leur rapport à l’action violente ?
La violence des femmes est un phénomène aussi constant que tabou. La compréhension et la prévention ne peuvent s’abstenir d’une lecture et d’une problématique de genre, au cœur de la violence extrême, de ses mobiles et de son organisation.