Axe 5 Archives numériques et audiovisuelles de la recherche

Axe 5 – Archives numériques et audiovisuelles de la recherche : structure, éditorialisation, outils et usages


Responsables :
Patrick Deshayes, professeur à l’université de Lyon – patrick.deshayes@gmail.com
Bertrand Müller, directeur de recherche CNRS – bertrand.muller@unige.ch


Les projets accueillis concerneront d’une part les archives audiovisuelles produites ou mobilisées par la recherche en SHS, d’autre part les archives des enquêtes quantitatives et/ou qualitatives, individuelles ou collectives réalisées en SHS. Ils s’inscriront dans le cadre de la dynamique engagée depuis plusieurs années par la TGIR Huma-Num, et du séminaire initié en 2014 par le Consortium Archives des mondes contemporains.

Au-delà du stockage et de la conservation, la mise en archives des données numériques de l’audiovisuel et de la recherche empirique pose des problèmes spécifiques : pléthore de la production audiovisuelle, variété des données empiriques, difficultés de l’archivage des bases de données, contraintes juridiques, éditorialisation, normalisation, conception des métadonnées, spécificité des usages et des emplois (analyses longitudinales, revisites des données). Le réseau National des MSH vient d’opérer une structuration de ses plateformes en réseaux spécialisés. Il est possible d’adosser les projets à « la Plateforme audiovisuelle en réseau intégré » constituée par la FMSH, la MMSH (Aix) et la MSH Paris Nord.

Produire et structurer les archives

La bascule numérique, radicale, irréversible, rapide, déjoue désormais toute tentative de proroger le traitement de stocks accumulés déjà illisibles et inintelligibles en prolongeant des procédures déficientes et obsolètes. La numérisation du patrimoine n’est pas en soi une solution à la patrimonialisation du numérique. Les incertitudes sur la durée des supports imposent des stratégies complexes (renouvellement des supports, migrations indéterminées des fichiers) et balisent une archivistique du risque. Toutefois, les problèmes ne sont par essence ni numériques ni techniques (incertitudes sur la durée des supports, normes, formats, etc.), mais intellectuels et épistémologiques, et surtout politiques et économiques. Seront donc labellisés et soutenus les projets qui visent à :

  1. Créer des dispositifs qui garantissent la stabilité des données, leur intelligibilité, leur authenticité et la traçabilité technique de leur reproduction. Ces dispositifs devront donc mobiliser des questions techniques (formats, métadonnées, etc.), juridiques (anonymisation, CNIL, etc.) et pragmatiques qui visent à assurer la lisibilité durable des données.
  2. Créer les conditions intellectuelles pour maintenir l’interopérabilité scientifique et intellectuelle des données en archivant les « traditions herméneutiques » et les connaissances que ces données ont contribué à produire et qui visent à assurer l’intelligibilité intellectuelle durable des données.

Seront valorisés plus particulièrement les projets visant à :

  • organiser la collaboration entre les différents acteurs concernés ;
  • contribuer au développement des nouvelles formes de critique documentaire (diplomatique) ;
  • développer de nouvelles méthodologies de traitement, d’analyse, de visualisation des archives issues de la recherche.
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