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Journée d’étude | Récri : Perspectives pluralistes dans la recherche en économie

4 décembre à 08:00 - 18:30

Au cours de ces bientôt deux ans de séminaire, les séances mensuelles du Récri ont été l’occasion de mettre en évidence la diversité et la richesse des recherches en économie menées par des jeunes chercheur·ses se reconnaissant dans la perspective du triple pluralisme : théorique, disciplinaire et méthodologique. Elles ont par ailleurs fait émerger une dimension qu’on peut appeler épistémologique du pluralisme tel qu’il est aujourd’hui mis en pratique dans ces travaux. Ce qui constitue un quatrième aspect du pluralisme en économie renvoie notamment à la reconnaissance du caractère historiquement et géographiquement situé des catégories des sciences économiques, dont la validité ne peut être supposée d’emblée comme universelle.

La recherche en économie s’inscrivant dans une démarche pluraliste connaît de multiples développements depuis quelques années. Ce pluralisme se traduit sur les objets, sur les cadres théoriques, sur les disciplines employées ou encore les épistémologies. La journée d’étude se propose de mettre en lumière la richesse et la diversité de ces travaux. Elle vise en particulier à valoriser les activités de doctorant·es ou chercheur·ses en début de carrière.

Le pluralisme en économie se décline plus précisément en quatre dimensions :

  • Théorique, le pluralisme renvoie alors au fait que le paradigme néoclassique n’est qu’une option parmi d’autres. Institutionnaliste, post-keynésien, régulationniste, marxiste, conventionnaliste, évolutionniste, féministe, écologique, les paradigmes économiques alternatifs sont nombreux et prompts aux fertilisations croisées.
  • Disciplinaire, le pluralisme encourage le dialogue entre l’économie et d’autres sciences sociales et humaines. La scientificité de l’économie n’est pas conditionnée à la prétention d’être une physique du social, mais à sa capacité à intégrer les apports d’autres disciplines pour parvenir à une meilleure intelligibilité du monde social.
  • Méthodologique, le pluralisme comprend une diversité de méthodes d’analyse des matériaux empiriques, tant qualitatifs que quantitatifs, qui sont autant d’angles possibles et complémentaires pour mettre à l’épreuve les théories et hypothèses. Il se distingue ainsi de l’approche standard qui réduit la causalité aux inférences économétriques. Le pluralisme permet à l’inverse la constitution d’un savoir réflexif qui dépasse, tout en l’intégrant, cette appréhension partielle des phénomènes sociaux.
  • Épistémologique, et c’est une dimension qui s’est fait jour de plus plus clairement au fil des séances du séminaire — le pluralisme amène à rapporter les catégories de la pensée économique à leurs contextes d’émergence historiquement et géographiquement situés. Les notions de travail, production, marché, monnaie, entreprise, valeur, etc., ne sont pas nécessairement invalides en-dehors de leur histoire et de leur lieu, mais doivent être appliquée cum grano salis, en particulier aux Suds globaux. Dans les sociétés occidentales ou ailleurs, le caractère androcentré de nombreuses catégories économiques doit être interrogé.

Programme

  • 9h – 10h00 : Théoriser les transformations socio-écologiques

Exposome et adaptabilité, deux concepts pour renouveler l’économie évolutionnaire au profit de la pluridisciplinarité : illustration à partir de l’économie du travail
Malo Mofakhami (en visio)

La “mondélisation” (modélisation d’un monde commun) des futurs ODD post-2030
Florien Méry

  • 10h15 – 11h15 : Qualité(s) et statut(s) de l’emploi

Profils de la qualité de l’emploi dans les unités de transformation agroalimentaire en Afrique de l’Ouest
Zacharia Yoda

Repenser les catégories économiques à partir du terrain : entre statut d’auto-emploi et liens de dépendance genrés dans le travail informel à Dakar
Marta Massera (en visio)

  • 11h30 – 12h30 : Modélisation hétérodoxe et approches quantitatives

Évaluation de l’hypothèse environnementale de Kuznets en Afrique de l’Ouest : impact de la biomasse énergie
Yam Biga Kevin Sini Nacanabo

Les effets macroéconomiques des chocs pétroliers en Algérie : une lecture pluraliste par modèle VAR structurel
Dihia Ait Hammouda

  • 14h00 – 15h00Finance, monnaie et leurs justifications théoriques

Minting words: why do central banks develop CBDC?
Gabriel Tailleur et Léo Malherbe

Un regard sociologique sur les savoirs économiques critiques : la « taxe Tobin » à l’épreuve de ses appropriations
Benjamin Castelanelli

  • 15h15 – 16h15 : Pouvoirs, intérêts et politique(s)

Sociologie matérialiste des institutions européennes : comprendre le développement de l’UE lors de la guerre en Irak de 2003
Marlène Rosano-Grange

Du marché institutionnalisé aux appropriations situées : éléments pour une socio-économie du « numérique éducatif »
Aliénor Petiot

Réseau COOPEEC
Élodie Ros (Chercheuse et chargée de projet au SCUIO-IP de l’université Paris 8 ; Laboratoire LADYSS)

(CIRCEE)
Morgane Gonon (université Paris-Saclay, AgroParisTech, CNRS, Ecole des Ponts ParisTech, Cirad, EHESS, UMR CIRED) et Adam Poupard (université Paris Nanterre, Laboratoire EconomiX & Muséum National d’Histoire Naturelle, UMR CESCO)

Social Studies of Finance Association – Association d’Etudes Sociales de la Finance (SSFA-AESF)
Marion Tosolini (université de Lorraine, Laboratoire BETA) et Valentine Fiorani (E’S Paris-Saclay, IDHE.S)

  • 16h30 – 18h00 : Table ronde – Le pluralisme en action. Les initiatives pluralistes dans la jeune recherche

Sciences Sociales et Sciences du vivant : lectures interdisciplinaires (SSV)
Adrien Carpentier (Université Sorbonne Paris Nord, ACT!) et Stéphane Lavoipierre (Sciences Po Paris, Centre de Sociologie des Organisations)

Des sciences économiques aux sciences sociales : Regards épistémologiques croisés (REC)
Alice Bétoule (doctorante et enseignante à l’université Sorbonne Paris Nord, CEPN) et Jonas Grangeray (docteur et ATER à l’université Sorbonne Paris Nord)

Les Rencontres Grenobloises d’Économie Écologique (ReGEE)
Albert Bouffange (doctorant à Sciences Po Lyon et au centre INRIA de l’université Grenoble-Alpes ; Laboratoires STEEP et TRIANGLE)

Réseau COOPEEC
Élodie Ros (chercheuse et chargée de projet au SCUIO-IP de l’université Paris 8 ; Laboratoire LADYSS)

(CIRCEE)
Morgane Gonon (université Paris-Saclay, AgroParisTech, CNRS, École des Ponts ParisTech, Cirad, EHESS, UMR CIRED) et Adam Poupard (université Paris Nanterre, Laboratoire EconomiX & Muséum National d’Histoire Naturelle, UMR CESCO)

Social Studies of Finance Association – Association d’Etudes Sociales de la Finance (SSFA-AESF)
Marion Tosolini (université de Lorraine, Laboratoire BETA) et Valentine Fiorani (E’S Paris-Saclay, IDHE.S)


Informations pratiques

  • journée d’étude le jeudi 4 décembre 2025, de 8h à 18h30
  • à la MSH Paris Nord
  • ouvert à tous·tes, inscription obligatoire via ce lien

>> accéder au carnet hypotheses du Récri

Un projet de recherche qui bénéficie du soutien de la MSH Paris Nord dans le cadre de son appel à projets annuel et de l’association française d’économie politique (AFEP).

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Détails

Date :
4 décembre
Heure :
08:00 - 18:30
Catégorie d’Évènement:

Lieu

MSH Paris Nord
20, avenue George Sand
93210 La Plaine Saint-Denis France
Téléphone :
01 55 93 93 00
Site :
Voir Lieu site web
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