Ego Alter

Dialogues pour l’avenir de la Terre de Jean-Hugues Barthélémy

Ego Alter, notre alter ego et notre observateur non humain, dialogue ici avec une scientifique et un philosophe pour nous aider à accomplir le Grand Décentrement qui manque à notre espèce, devenue destructrice de l’équilibre biosphérique à la faveur d’une occidentalisation techno-capitaliste nommée « mondialisation ». Au fil de ces entretiens profondément novateurs, tous les thèmes majeurs de notre époque, si décisive pour l’avenir de la Terre, sont abordés : les religions et la naïveté de l’anthropocentrisme ; la nature à la fois inattendue et incontournable du faire-droit qui devrait fonder les normes juridiques ; la question trop vite oubliée du progrès humain, et sa différence avec le « développement » et la « croissance » ; la notion d’Anthropocène et le problème de sa véritable signification philosophique ; enfin, la question du sens comme question philosophique la plus fondamentale et la plus difficile. Le Grand Décentrement provoqué par Ego Alter révèle alors qu’à l’heure de l’alliance objective entre l’obscurantisme créationniste et le relativisme « post-vérité », à l’heure aussi du fantasme transhumaniste d’immortalité et des paranoïaques « théories du complot », c’est notre recul sur nous-mêmes qui est en crise. Or, cette réflexivité possède en réalité trois formes, et c’est pourquoi la crise bien connue des idéologies politico-économiques s’accompagne des deux crises de l’exemplarité et de la synthèse des savoirs, qu’il faut pouvoir surmonter elles aussi pour éviter la catastrophe écologique ultime. À cette fin, il s’agit de comprendre que les trois formes de la réflexivité en crise correspondent aux trois dimensions du sens même de toute chose, qui ne se réduit jamais à la seule dimension de l’ob-jet de connaissance. En définitive, c’est notre finitude que nous devons repenser, par-delà notre puissance écologiquement destructrice, et pour y remédier.

éditions Materiologiques
Date de publication Mars 2021
ISSN 2427-4933
ISBN 978-2-37361-280-6
eISBN 978-2-37361-281-3
EAN13 Papier 9782373612806
EAN13 PDF 9782373612813
Nombre de pages 242
Dimensions 14,8 x 21 cm
Prix livre papier 16 €
Prix ebook pdf 12 €

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Séminaire citoyen du CEPN

Science ouverte et évaluation de la recherche

Vendredi 19 mars 2021 de 14h30 à 17h en visio.

Le mouvement international pour la science ouverte, initié il y a plus de 30 ans, connait aujourd’hui un fort retentissement. En France, le « Plan National pour la Science Ouverte » présenté le 4 juillet 2018 par la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche vise à ce que « les résultats de la recherche scientifique soient ouverts à tous, chercheurs, entreprises, et citoyens sans entrave, sans délai, sans paiement ». Ce plan national engage les opérateurs de la recherche à se doter d’une politique de science ouverte. Dans ce cadre, le CNRS a établi une feuille de route pour accélérer le processus vers la science ouverte. Cette accélération vient questionner directement les pratiques d’évaluations. Ainsi, la feuille de route du CNRS se fixe entre autre objectif de « Transformer l’évaluation individuelle des chercheurs et des chercheuses en la rendant compatible avec les objectifs de la science ouverte d’une part et prendre en compte la contribution des chercheurs et des chercheuses à la science ouverte dans l’évaluation d’autre part ». Cette orientation s’est déjà traduite d’effets concrets puisque la section 37 Economie-Gestion du CNRS a pris la décision de renoncer à toutes formes de classement des revues. Cette décision est en accord avec la Déclaration de la recherche de San Francisco (DORA) qui promeut des modalités d’évaluation qualitative de la recherche.

Pour mieux comprendre les modalités et les enjeux du déploiement de la politique de science ouverte, tant au plan national qu’international, et ses implications sur les pratiques d’évaluation de la recherche, des chercheuses et chercheurs, le séminaire citoyen du CEPN reçoit deux intervenants :

  • Lionel Maurel, directeur adjoint scientifique de l’InSHS en charge de la science ouverte et des données de la recherche
  • Thomas Lamarche, professeur université de Paris, UMR LADYSS, vice-président de l’AFEP (et membre de sa commission évaluation)
  • discussion animée par Corinne Vercher-Chaptal et Dany Lang (CEPN)

>> regarder l’enregistrement de la séance
https://www.canal-u.tv/video/msh_paris_nord/cepn_science_ouverte_et_evaluation_de_la_recherche.60055

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Société, économie et civilisation

La MSH Paris Nord est heureuse de vous annoncer la sortie d’un nouvel ouvrage aux éditions EMSHA Société, économie et civilisation, Vers une seconde modernité écologique et solidaire ? de Bernard Billaudot.

Explosion des inégalités partout dans le monde, impuissance des États face à la mondialisation économique et montée des nationalismes d’une part, dérèglement climatique d’origine humaine et épuisement des ressources naturelles non reproductibles de l’autre, l’entrée dans le XXIe siècle a tout de la fin d’un monde. Mais qu’est-ce qu’un monde et quel est ce monde qui prend fin ? C’est la question à laquelle ce traité de sciences sociales et humaines se propose de répondre.

Divers mondes se sont succédé dans l’histoire. Celui qui prend fin sous nos yeux n’est pas « le monde moderne », mais seulement celui d’une première modernité. Il repose sur le couplage d’une cosmologie particulière et d’un idéal de justice qui l’est tout autant. La cosmologie est dualiste : elle sépare l’homme de la Nature, alors conçue comme une réserve dont il peut disposer à sa guise. Quant à l’idéal de justice, il se limite à chaque Nation. Il énonce les conditions requises pour que les normes sociales instituées à cette échelle soient considérées comme de « bonnes » normes : elles doivent être favorables à la croissance économique et assurer une répartition équitable de ses fruits entre tous les membres de la population. Si ce monde est présentement en crise, il ne signe pas la fin de l’histoire.

Cet ouvrage présente deux projets dits de seconde modernité : l’un réformiste, l’autre révolutionnaire. Le projet réformiste, qui a notre préférence, conserve une place à chaque Nation. Il imprime une nouvelle orientation à la « construction européenne », susceptible de faire bouger sa frontière géographique actuelle. Ce projet de refondation de la social-démocratie se veut une réponse aux impasses du néolibéralisme de gauche, qui justifie la mondialisation économique sans mondialisation politique. Sa réalisation future ne dépend ni du hasard ni de la nécessité, mais d’une action collective qui devra procéder d’en bas comme d’en haut. Cet ouvrage voudrait y contribuer en forgeant une vision capable de combler le vide né de l’échec du socialisme révolutionnaire et de l’épuisement du socialisme réformiste.

>> consulter le livre sur le site de OpenEdition Books

Éditeur : Éditions des maisons des sciences de l’homme associées
Collection : Collection interdisciplinaire EMSHA
Lieu d’édition : La Plaine-Saint-Denis
Publication sur OpenEdition Books : 02 mars 2021

>> consulter la présentation des éditions des maisons des sciences de l’homme associées EMSHA