Séminaire citoyen du CEPN

Science ouverte et évaluation de la recherche

Vendredi 19 mars 2021 de 14h30 à 17h en visio.

Le mouvement international pour la science ouverte, initié il y a plus de 30 ans, connait aujourd’hui un fort retentissement. En France, le « Plan National pour la Science Ouverte » présenté le 4 juillet 2018 par la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche vise à ce que « les résultats de la recherche scientifique soient ouverts à tous, chercheurs, entreprises, et citoyens sans entrave, sans délai, sans paiement ». Ce plan national engage les opérateurs de la recherche à se doter d’une politique de science ouverte. Dans ce cadre, le CNRS a établi une feuille de route pour accélérer le processus vers la science ouverte. Cette accélération vient questionner directement les pratiques d’évaluations. Ainsi, la feuille de route du CNRS se fixe entre autre objectif de « Transformer l’évaluation individuelle des chercheurs et des chercheuses en la rendant compatible avec les objectifs de la science ouverte d’une part et prendre en compte la contribution des chercheurs et des chercheuses à la science ouverte dans l’évaluation d’autre part ». Cette orientation s’est déjà traduite d’effets concrets puisque la section 37 Economie-Gestion du CNRS a pris la décision de renoncer à toutes formes de classement des revues. Cette décision est en accord avec la Déclaration de la recherche de San Francisco (DORA) qui promeut des modalités d’évaluation qualitative de la recherche.

Pour mieux comprendre les modalités et les enjeux du déploiement de la politique de science ouverte, tant au plan national qu’international, et ses implications sur les pratiques d’évaluation de la recherche, des chercheuses et chercheurs, le séminaire citoyen du CEPN reçoit deux intervenants :

  • Lionel Maurel, directeur adjoint scientifique de l’InSHS en charge de la science ouverte et des données de la recherche
  • Thomas Lamarche, professeur université de Paris, UMR LADYSS, vice-président de l’AFEP (et membre de sa commission évaluation)
  • discussion animée par Corinne Vercher-Chaptal et Dany Lang (CEPN)

>> regarder l’enregistrement de la séance
https://www.canal-u.tv/video/msh_paris_nord/cepn_science_ouverte_et_evaluation_de_la_recherche.60055

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Société, économie et civilisation

La MSH Paris Nord est heureuse de vous annoncer la sortie d’un nouvel ouvrage aux éditions EMSHA Société, économie et civilisation, Vers une seconde modernité écologique et solidaire ? de Bernard Billaudot.

Explosion des inégalités partout dans le monde, impuissance des États face à la mondialisation économique et montée des nationalismes d’une part, dérèglement climatique d’origine humaine et épuisement des ressources naturelles non reproductibles de l’autre, l’entrée dans le XXIe siècle a tout de la fin d’un monde. Mais qu’est-ce qu’un monde et quel est ce monde qui prend fin ? C’est la question à laquelle ce traité de sciences sociales et humaines se propose de répondre.

Divers mondes se sont succédé dans l’histoire. Celui qui prend fin sous nos yeux n’est pas « le monde moderne », mais seulement celui d’une première modernité. Il repose sur le couplage d’une cosmologie particulière et d’un idéal de justice qui l’est tout autant. La cosmologie est dualiste : elle sépare l’homme de la Nature, alors conçue comme une réserve dont il peut disposer à sa guise. Quant à l’idéal de justice, il se limite à chaque Nation. Il énonce les conditions requises pour que les normes sociales instituées à cette échelle soient considérées comme de « bonnes » normes : elles doivent être favorables à la croissance économique et assurer une répartition équitable de ses fruits entre tous les membres de la population. Si ce monde est présentement en crise, il ne signe pas la fin de l’histoire.

Cet ouvrage présente deux projets dits de seconde modernité : l’un réformiste, l’autre révolutionnaire. Le projet réformiste, qui a notre préférence, conserve une place à chaque Nation. Il imprime une nouvelle orientation à la « construction européenne », susceptible de faire bouger sa frontière géographique actuelle. Ce projet de refondation de la social-démocratie se veut une réponse aux impasses du néolibéralisme de gauche, qui justifie la mondialisation économique sans mondialisation politique. Sa réalisation future ne dépend ni du hasard ni de la nécessité, mais d’une action collective qui devra procéder d’en bas comme d’en haut. Cet ouvrage voudrait y contribuer en forgeant une vision capable de combler le vide né de l’échec du socialisme révolutionnaire et de l’épuisement du socialisme réformiste.

>> consulter le livre sur le site de OpenEdition Books

Éditeur : Éditions des maisons des sciences de l’homme associées
Collection : Collection interdisciplinaire EMSHA
Lieu d’édition : La Plaine-Saint-Denis
Publication sur OpenEdition Books : 02 mars 2021

>> consulter la présentation des éditions des maisons des sciences de l’homme associées EMSHA