Colloque en distanciel le 10 décembre 2021 de 9h30 à 17h
Première partie
Approche historique et culturelle des droits des animaux à travers les âges et les peuples
Les droits des animaux : quels droits pour quels animaux ?
Par Georges Chapouthier
À mesure de leur formulation, les droits des animaux sont quasiment exclusivement destinés aux vertébrés, en raison de leur aptitude à souffrir. Mais le règne animal ne se limite pas aux vertébrés. Si les éponges n’ont aucune sensibilité douloureuse, pour beaucoup d’invertébrés se pose en revanche la question de la conscience et donc de l’aptitude à être conscient de sa douleur, qu’on tend à appeler « sentience ». La présente discussion tentera, à la lumière des connaissances scientifiques modernes, de placer les uns par rapport aux autres les droits que l’on peut attribuer aux animaux des différents groupes : droits des animaux sentients versus droits des non-sentients, droits des individus versus droits des populations ou des espèces, cas particulier des animaux de compagnie pour lesquels l’homme pourrait avoir des devoirs particuliers, mais également la place des droits des animaux par rapport aux droits de l’homme.
La découverte de l’individualité animale (XVIII XXe siècle)
par Éric Baratay
Les arts, en particulier la peinture et la littérature, ont joué un rôle important, mais souterrain et méconnu, dans la reconnaissance progressive de l’individualité des animaux. Le phénomène a commencé à la fin du xviiie siècle avec la création des biographies littéraires, il a été relayé par la peinture à la même époque et surtout à la fin du xixe. Ce travail, jugé sans importance, n’a pas été contré par les autorités philosophiques, religieuses, scientifiques, mais il a joué un rôle sociétal important et il a influencé les sciences à partir du xxe siècle.
Ne pas être une chose et avoir, dans le même temps, le statut d’une chose
par Florence Burgat
Si la fiction juridique permet de s’émanciper de la contrainte du réel et de mettre en place une tout autre scène, il est nécessaire de s’interroger sur les fictions qui rendent possible des usages que la raison conduit à réprouver. Nous proposons une lecture critique de quelques contradictions internes au droit animalier, exemplairement celle qui consiste à définir essentiellement les animaux comme des êtres vivants sensibles et, dans le même temps, de les soumettre au régime des biens (ou des choses).
Deuxième partie
Approche trans systémique des droits des animaux pour un dépassement des frontières terrestres et conceptuelles
Informations pratiques
Pour le grand public et les étudiants, inscrivez-vous dès maintenant sur le lien ci-dessous :
https://zoom.us/webinar/register/WN_S1io-wVZSL-cVasHRcQzwQ
Programme complet et pour une prise en charge au titre de la formation continue des professionnels (avocats, magistrats, vétérinaires…), lien du colloque :
https://droits-animaux.sciencesconf.org/