Hepatitis has never been in fashion. Maybe finally the time is right.

“Hepatitis has never been in fashion. Maybe finally the time is right.”
Health policymaking between West Africa and WHO:
the construction of viral hepatitis as a global problem and the responses to hepatitis B in Senegal and The Gambia

Soutenance de la thèse de doctorat en science politique et santé publique mondiale de Maëlle de Seze.

La soutenance aura lieu le : jeudi 7 mai 2020 à 15h
Considérant la pandémie mondiale de Covid-19 en cours, l’accès à la salle de soutenance virtuelle est possible uniquement sur demande du lien à la candidate.
Toutes les demandes reçues par mail (deseze.maelle@gmail.com) avant le jeudi 7 mai 2020 à 13h seront prises en considération.

Le jury est composé de :
Julie Balen, Maîtresse de conférence en global health, Université de Sheffield, ScHARR (co-directrice de these)
Emmanuel Henry, Professeur de sociologie, Université Paris Dauphine, IRISSO (rapporteur)
Olivier Nay, Professeur de science politique, Université Paris 1, CESSP (co-directeur de thèse)
Jeremy Shiffman, Professeur de science politique, Université Johns Hopkins, Bloomberg School of Public Health (rapporteur)
Khoudia Sow, Chercheure en anthropologie, CRCF de Dakar, TransVIHMI (IRD)
Luc de Witte, Professeur en health services research, Université de Sheffield, ScHARR
Membre invité : Simon Rushton, Senior Lecturer en science politique et relations internationales, Université de Sheffield (co-directeur de thèse)

Résumé de la thèse

En science politique, la dimension socialement construite des problèmes publics n’est plus à démontrer, y compris pour les problèmes de santé publique. En santé publique mondiale (global health), la « médecine fondée sur les preuves » (evidence-based medecine) constitue un principe central dans la construction des savoirs qui circulent au sein des différentes communautés épistémiques.Ce principe a peu à peu été adopté par d’autres acteurs, impliqués dans la fabrique des politiques de santé (evidence-based policymaking) ou dans des activités de plaidoyer (evidence-based advocacy). Cette omniprésence de l’evidence-based a tendance à masquer plusieurs questions : comment sont construites, sélectionnées, cadrées et utilisées les « preuves » sur lesquelles la médecine, les politiques publiques et les plaidoyers se disent « fondées » ?

S’intéresser à ces impensés conduit à questionner la construction des problèmes de santé publique mondiale, la définition des maladies (ou groupe de maladies) « prioritaires » au sein des principales institutions du domaine (comme l’Organisation Mondiale de la Santé -OMS), leur cadrage, leur traitement médiatique et la construction des réponses scientifiques et politiques qui y sont apportées au niveau transnational mais aussi au niveau national. Cette thèse répond à ces questionnements en analysant l’épidémie d’hépatite B et sa gestion scientifique et politique dans deux pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal et la Gambie, depuis la découverte du virus en 1967, jusqu’à la publication, cinquante ans plus tard, du premier « Rapport mondial sur l’hépatite » par l’OMS en 2017.

Ce travail permet de montrer que les étapes de définition et de cadrage des maladies par les scientifiques et experts évoluant au sein des arènes onusiennes ont un impact important et rapide sur la construction des politiques publiques de santé mises en place pour gérer l’impact sanitaire de ces maladies à l’échelle nationale en Afrique de l’Ouest. Les principaux acteurs impliqués dans ces processus de définition et de cadrage viennent de la « société civile » (ici, la World Hepatitis Alliance) ou d’autres communautés épistémiques (ici, le VIH/sida) que celles des maladies concernées (ici, les hépatites virales), auquel cas, les croyances et connaissances partagées de ces acteurs sont transférées sans forcément être adaptées, ni aux maladies en question, ni aux contextes nationaux.

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