Une philosophie de l’appareil

Ce numéro est un hommage au philosophe Jean-Louis Déotte, disparu en 2018. Il se veut un dialogue continué avec sa pensée de l’appareil, concept qui articule arts, politique et techniques pour penser la spécificité de différentes époques : époque de l’incarnation avec les lettrines gothiques, époque de la projection avec la perspective ou encore époque de l’immersion avec le numérique. La revue Appareil, qu’il a cofondée et portée pendant dix ans, est le lieu propice pour le remercier de son héritage et le poursuivre. Les présentes contributions prennent la forme d’articles académiques, de recensions, de contributions visuelles et poétiques, de notes personnelles et biographiques.

>> revue en accès libre à l’adresse suivante :
https://journals.openedition.org/appareil/3447

RFIM, Culture du code

RFIM

Numéro double 7 et 8.
Il a été peaufiné dans la lenteur et au gré du confinement de l’année 2020. L’appel invitait les compositeurs, interprètes, performeurs, improvisateurs, développeurs et codeurs à s’exprimer sur le potentiel de la culture du code en informatique musicale.

Dans ce domaine, la culture du code concerne l’appropriation des langages de programmation par les praticiens du domaine musical, comme une nouvelle forme d’expression et d’écriture dans les mains des musiciens, compositeurs, chercheurs, makers, développeurs… Elle privilégie un accès libre, dans la perspective de l’open source et des sciences ouvertes. Elle relève du faire, de l’expérimentation, du partage et de la mise en commun des savoirs.

>> revue en accès libre à l’adresse suivante :
https://revues.mshparisnord.fr/rfim/index.php?id=573

Les communs, des jardins partagés à Wikipédia

de Jean-Benoît Zimmermann

Les communs, dont les racines historiques sont lointaines, ont toujours prouvé leur efficacité comme mode d’action collective et solidaire autour d’une ressource partagée. A l’heure de la mondialisation économique et financière, ils manifestent la volonté d’un nombre croissant de citoyens de reprendre en main leur destin.

On trouve des communs dans une grande variété de domaines : ressources naturelles et foncières, cognitives, sociales, urbaines… Des jardins partagés à Wikipédia, des AMAP aux monnaies locales, les initiatives collaboratives se multiplient.

Les communs ne sont pas, comme certains de leurs détracteurs les qualifient, une naïve utopie débouchant sur une indescriptible pagaille dans laquelle chacun n’agirait qu’en fonction de son intérêt propre. Un commun, c’est aussi une gouvernance s’appuyant sur un système de règles, produites collectivement et acceptées par tous, au bénéfice de chacun et dans le but de préserver la ressource contre la dégradation ou une appropriation abusive.

Ce livre propose une analyse des fondements du phénomène et de la variété de ses manifestations. Il interroge sur la question de savoir dans quelle mesure les communs peuvent constituer un moteur de transformation profonde de nos sociétés.

ISBN-10 : 2372630997
ISBN-13 : 978-2372630993
Dimensions : 13 x 1.7 x 21 cm
Éditeur : Libre & solidaire
26 novembre 2020

>> consulter le livre sur le site de l’éditeur

Discours de Stockholm

En réception du Nobel d’économie 2009

Elinor OstromPréface de Benjamin Coriat

Elinor Ostrom est mondialement reconnue pour son travail sur les communs. Relire ou découvrir son discours d’acceptation du Nobel d’économie de 2009 montre combien sa vision à la fois écologique et sociale ouvre des perspectives actuelles. Elle a su critiquer les modèles de l’économie dominante et mobiliser son savoir scientifique issu du terrain au profit d’une vision humaniste. Elle propose de remplacer le modèle abstrait d’individus réduits à des calculateurs à la recherche d’avantages vers des coopérateurs protégeant collectivement les ressources vitales. Sa théorie s’appuie sur de nombreuses recherches coopératives sur le terrain dans le monde entier.

Dans sa préface, Benjamin Coriat remet en perspective les travaux d’Elinor Ostrom au sein des recherches actuelles sur les communs. Il donne des clés pour comprendre les travaux d’Elinor Ostrom et ouvre des perspectives pour le mouvement des communs.

Traduit de l’anglais par Jay Demazière et Hervé Le Crosnier
13,5 x 210 cm
118 p.
Collection Interventions, 3
ISBN 978-2-915825-99-2
janvier 202

>> commander sur le site de l’éditeur https://cfeditions.com/ostrom/

Vous pouvez également visionner 9 courtes vidéos de présentation du texte par Benjamin Coriat :

1- La méthode Ostrom

2- Elinor Ostrom et l’importance des communs. Introduction

3- Réservoirs communs de ressources / Common Pool Resource

4- Écologie et économie des communs

5- Ostrom, une pensée généreuse

6- Une approche transdisciplinaire

7- Elinor Ostrom : penser à partir des humains

8- L’héritage d’Elinor Ostrom

9- Ostrom : les communs dans la lumière

Sauver l’homme par l’animal

Par Georges Chapouthier, biologiste et philosophe, est directeur de recherche émérite au CNRS. Il a publié de nombreux livres sur le cerveau et sur les animaux, notamment Biologie de la mémoire, L’Homme, ce singe en mosaïque.

Comment rendre l’homme meilleur ? Face à des morales classiques qui veulent endiguer ou humaniser en l’homme la part animale, ce livre propose une réponse inattendue. En étudiant les animaux, l’éthologie a montré qu’à leurs aptitudes cognitives, longtemps insoupçonnées, étaient jointes des aptitudes émotionnelles et affectives étonnantes, souvent laissées en friche chez l’homme. S’ils savaient retrouver ces facultés animales oubliées, s’ils développaient par l’éducation ces ressources affectives, les êtres humains ne pourraient-ils pas développer des sociétés plus altruistes, plus justes et plus paisibles ?

En s’appuyant sur les découvertes récentes concernant l’intelligence et le comportement des animaux, Georges Chapouthier suggère qu’il serait possible de rendre l’homme plus « humain » en réveillant en lui le meilleur de l’animal.

Pour sauver l’homme de sa violence, la culture ne doit pas le couper de la nature, mais l’inviter à retrouver en lui sa nature et ses émotions animales.

sortie 4 novembre 2020
240 pages
EAN13 : 9782738151018
145 x 220 mm

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Apprentissages de la citoyenneté

Apprentissages de la citoyenneté, Expériences démocratiques et environnement par Laura Seguin

À l’heure où de nouvelles formes de démocratie rencontrent les débats sur l’environnement, ce livre décrit deux expériences où citoyenneté et prise de conscience écologique se mêlent.

En Poitou-Charente, Laura Seguin a suivi une conférence de citoyens sur la gestion de l’eau. Ce dispositif de participation, destiné à inclure des citoyens dans les prises de décision, n’est pas sans rappeler la Convention citoyenne pour le climat. En Ardèche, l’expérience de la citoyenneté prend la forme d’une mobilisation contestataire contre l’extraction de gaz de schiste, plongeant le lecteur dans les rouages d’un mouvement de résistance et de fabrique d’alternatives écologiques.

Ces expériences participatives, faites de débats conflictuels, d’échanges et de construction de savoirs, d’émotions et de délibérations, constituent pour ceux qui y prennent part – citoyens, acteurs associatifs, élus, professionnels des politiques publiques… – de véritables espaces d’apprentissages. En analysant le point de vue de tous les acteurs, cet ouvrage identifie à la fois ce qu’ils apprennent, et comment ils apprennent. L’enquête ethnographique et le recours aux sciences de l’éducation font l’originalité de ce livre qui propose de décrire et d’analyser finement des expériences d’apprentissages politiques.

Éditeur Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Paris
Support Livre broché
Nb de pages 360 p.
ISBN-10 2-7351-2661-7
ISBN-13 978-2-7351-2661-3
GTIN13 (EAN13) 9782735126613

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Être mère en situation coloniale

Être mère en situation coloniale, Gold Coast, années 1910-1950, de Anne Hugon

Pour une grande majorité des Africaines, la « rencontre coloniale » s’est faite à la maternité, au dispensaire et au centre de Protection maternelle et infantile, plus encore qu’au travail ou dans les bureaux de l’administration. Cet ouvrage analyse les conséquences de la colonisation sur les femmes colonisées, en mettant en valeur l’une des activités cruciales de ces dernières : mettre au monde des enfants et les élever.

Dans un contexte général de préoccupation démographique, à laquelle la colonie britannique de Gold Coast (futur Ghana) n’échappe pas, les autorités coloniales et les élites africaines tentent de lutter contre la mortalité maternelle et infantile, dans le but d’accroître la population locale. Comment sont déployées les politiques de médicalisation de la grossesse et de l’accouchement ? Comment sont-elles reçues ? L’histoire des institutions dévolues à la santé maternelle et infantile éclaire celle de leur personnel et de leurs usagères. Comment ont été redéfinis la physiologie de la maternité et le rôle social de mère, des concours « du plus beau bébé » à la formation de centaines de sages-femmes ? Les mères étant largement tenues pour responsables de la mortalité infantile par leurs « mauvaises pratiques », que prévoit-on pour les « éduquer » et comment réagissent-elles à ces méthodes ? Les sources de l’administration médicale, croisées avec de nombreux entretiens, documents privés et autres archives de presse, montrent les expériences multiples des mères africaines en situation coloniale.

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http://www.editionsdelasorbonne.fr/fr/livre/?GCOI=28405100182140

Collection Histoire contemporaine
ISSN 21055505
Éditeur Éditions de la Sorbonne
ISBN-13 979-10-351-0571-6
GTIN13 (EAN13) 9791035105716
Date de publication 15 octobre 2020
Nombre de pages de contenu principal 320
Format 16 x 24 cm
Prix 25,00 €