Réflexions sur la biologie postdarwinienne et l’évolution

Publication dans la Revue philosophique de la France et de l’étranger 2022/1 (tome 147), pages 61 à 73 de l’article de Georges Chapouthier « Réflexions sur la biologie postdarwinienne et l’évolution ».

L’une des caractéristiques essentielles du monde vivant est l’existence de processus d’évolution. Ces processus affectent les individus (ontogenèse) qui, à partir d’un événement initial, l’apparition d’une cellule, évoluent vers un évènement final, la disparition ou mort, par une série d’étapes successives. Ces étapes sont particulièrement manifestes chez les individus pluricellulaires où ils peuvent comporter une phase embryonnaire, la naissance, parfois des métamorphoses, la maturation sexuelle, son interruption, et finalement la mort. Ces processus affectent aussi les populations et les espèces (phylogenèse), qui se transforment les unes dans les autres (« transformisme » [1]). Dans de nombreux cas, les processus d’évolution aboutissent à une production de complexité. Chez les individus pluricellulaires l’individu, embryon ou adulte, apparaît comme plus complexe que la cellule initiale. Dans l’évolution des espèces, malgré l’existence occasionnelle de phénomènes inverses (régressions), on rencontre, au fil des temps géologiques, des individus de plus en plus complexes à la surface du globe. D’autre part, l’évolution des espèces aboutit à l’apparition, parmi ces individus complexes, d’animaux dotés d’un comportement élaboré, en relation avec un système anatomique appelé « système nerveux ». Ce comportement est aussi relié à des processus qualifiés de « pensée », dont le lien avec le système nerveux et avec le corps constitue l’une des grandes questions de la philosophie.

[1]Guillaume Lecointre (dir.), Guide critique de l’évolution,…

>> consulter l’article en ligne sur Cairn
https://www.cairn.info/tap-un89bfyga838z

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