Spectacle vivant et neurosciences

Ouvrage collectif dirigé par Pierre Philippe-Meden et Vanille Roche-Fogli

Comment mettre en place des protocoles d’expériences permettant aux artistes et aux chercheurs d’étudier les connaissances implicites des performers ? Quelle conscience les neuroscientifiques ont-ils de la variabilité des résultats qui pourrait résulter d’une même étude impliquant des acteurs de différentes écoles de jeu (kathakali, butô, mime corporel, etc.) ? En quoi la pratique du spectacle vivant met-elle en jeu ce que le metteur en scène Eugenio Barba nomme « les connaissances implicites » dans le domaine des sciences de la vie ? Pourquoi les acteurs sont-ils perçus comme sincères par certains et menteurs par d’autres ? La lecture des articles de vulgarisation scientifique est-elle suffisante pour les chercheurs en arts du spectacle vivant ? Une thèse de doctorat qui ne repose pas sur des expérimentations est-elle valable ? Comment reconnaître une donnée scientifique d’une donnée parascientifique ? Pour faire de la veille documentaire, quelles revues consultez-vous régulièrement ? La maîtrise de l’anglais est-elle nécessaire si l’on s’intéresse aux neurosciences ? Quels sont les aspects du spectacle vivant qui seraient intéressant à étudier pour les neurosciences ? En quoi l’approche scientifique du corps peut-elle être un frein à l’imaginaire ? L’émotion vraie fait-t-elle plus forte impression que l’émotion jouée par l’acteur ? Le même corps peut-il se faire l’interprète de cultures différentes ? Qu’en est-il de la mémoire du corps ? Comment l’ethnoscénologie combine-t-elle anthropologie, esthétique et sciences de la vie ? À Meyerhold qui le félicitait d’avoir résolu le problème de l’âme, Pavlov avait répondu : « Vous savez, tout cela est beaucoup plus compliqué que vous ne le pensez. »

Pierre Philippe-Meden est chercheur associé à l’équipe d’accueil « Scènes du monde, création, savoirs critiques » de l’université Paris 8 et à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord. Ses travaux de recherche portent sur les problématiques d’écologie corporelle dans l’histoire des arts du spectacle vivant.

Vanille Roche-Fogli est doctorante en études théâtrales à l’université Paris 3 et au sein du laboratoire THALIM. Sa thèse porte sur l’épistémologie d’une approche cognitive de l’art de l’acteur. Elle a dirigé, pendant deux ans, une revue interdisciplinaire de jeunes chercheurs, Traits d’union.

Actes de la journée d’étude : « Neuroscènes », projet soutenu par la MSH Paris Nord où elle s’est tenue le 26 octobre 2015.

Sommaire

  • Avant-propos (Pierre Philippe-Meden & Vanille Roche-Fogli)
  • Théâtre et neurosciences : entre effet de mode, malentendus et recherche innovante (Jean-Marie Pradier)
  • Une approche neurocognitive de l’incarnation d’un personnage et du travail préparatoire de l’acteur (Vanille Roche-Fogli)
  • La technologie de biofeedback dans le travail de l’acteur : nouvelles perspectives méthodologiques ? (Dorys Calvert et José
  • Otavio Pompeu)
  • Spectacle vivant et neurosciences cognitives : questions épistémologiques (Gabriele Sofia)
  • Pour une approche cognitive du cirque (Philippe Goudard)
  • Du jeu théâtral dans la formation des médecins (Isabelle Catherine)
  • Scientists – performers – audiences: different modes of meaning-making (Corinne Jola)
  • Improviser ? de l’intuition à l’approche expérimentale (Cécile Vallet)
  • Mesurer les effets de la danse contemporaine sur des personnes atteintes de la maladie de huntington (Iris Chabrier-
  • Trinkler)

• Éditions Deuxième époque
• ISBN 978-2-37769-064-0
• Collection Linearis
• Format 13,5 x 20 cm
• mars 2019
• Nombre de pages 176
• 19€

>> consulter le site des Éditions Deuxième époque

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