De(s)liberar el trabajo

L’ouvrage collectif Dé-libérer le travail : démocratie et temporalité au coeur des enjeux de santé au travail (publié en mars 2021) est traduit en espagnol et disponible en ligne et en téléchargement gratuit sur le site de l’éditeur :
https://www.teseopress.com/desliberareltrabajo

Dé-libérer le travail. Démocratie et temporalités au coeur des enjeux de santé au travail de Claire Edey Gamassou, Arnaud Mias (coordination).

Le temps d’une recomposition profonde des conditions de travail est-il venu ? La crise sanitaire et les mesures qui se succèdent pour y faire face mettent en relief le rôle des frontières sociales, spatiales et temporelles dans l’organisation de l’économie et questionnent le fonctionnement des régimes démocratiques. Ils donnent une visibilité à l’ampleur des inégalités mais aussi à l’importance vitale de certains métiers souvent peu valorisés voire méprisés. Le tableau est sombre mais les expériences de transformation du travail aident à resserrer l’attention sur l’essentiel : une libération réelle du travail, qui nécessite un cadre collectif et la possibilité de délibérer régulièrement, voire d’intervenir dans la gouvernance. Lucide dans le diagnostic du réel, ambitieux dans l’affirmation du désirable : voici le parti-pris de cet ouvrage collectif qui procède de la conviction que la rigueur scientifique peut être mise au service de la transformation du réel, parti-pris qui caractérise l’expérience interdisciplinaire du Groupe d’études sur le travail et la santé au travail (Gestes), Groupement d’Intérêt Scientifique soutenu par le CNRS. Affirmant cette nécessité d’une dé-libération du travail, tout autant que les ambivalences et l’incertitude qui entourent un tel projet de transformation économique et sociale, le présent ouvrage rassemble vingt contributions endossant des perspectives disciplinaires, théoriques et méthodologiques diverses.

La première partie de l’ouvrage aborde la question des effets des nouvelles formes d’organisation temporelle du travail, notamment pour les femmes. La deuxième partie de l’ouvrage, tout en explorant le contenu du travail, met en évidence les liens entre conditions d’emploi et conditions de travail, notamment en faisant apparaître la façon dont le statut d’emploi affecte la frontière entre travail et hors-travail. La troisième partie porte sur des formes « alternatives » d’organisation du travail réputées plus ouvertes à l’expression des salariés et questionne leur portée. La quatrième partie de l’ouvrage déplace le regard vers les dispositifs, managériaux ou légaux, qui sont censés favoriser la délibération sur le travail.

Cet ouvrage fait suite au colloque interdisciplinaire et international qui s’est tenu à la MSH Paris Nord les 21 et 22 novembre 2019
>> consulter la présentation du colloque
https://www.mshparisnord.fr/event/colloque-international-et-interdisciplinaire-de-liberer-le-travail/

  • Éditeur : Teseo Press
  • Auteurs : Claire Edey Gamassou et Arnaud Mias (coordination)

>> consulter le livre en français sur le site de l’éditeur
https://www.teseopress.com/delibererletravail/

Histoire globale des socialismes, XIXe-XXIe siècle

Sous la direction de Jean-Numa Ducange, Razmig Keucheyan et Stéphanie Roza.

  • Où et comment sont nés les divers projets socialistes au XIXe siècle ?
  • Quelles destinées ont-ils connu dans les pays qui en ont fait l’expérience au cours des deux derniers siècles ?
  • Et que signifie le terme « socialisme » en ce début du XXIe siècle ?
  • Le socialisme a-t-il un avenir et si c’est le cas, sous quelles formes ?

Si la question sociale et l’analyse des sociétés en termes de classes en lutte pour l’appropriation des ressources sont des caractéristiques qui définissent le socialisme partout et toujours, ses frontières ont toujours été diverses et évolutives. De la social-démocratie à l’extrême gauche, des plus gestionnaires aux plus contestataires, tous les courants qui le composent sont présents dans cet ouvrage.

Sous des formes nouvelles, le socialisme continue, malgré la profonde crise traversée ces dernières années, à alimenter des réflexions théoriques et à nourrir des projets politiques concrets. Aujourd’hui, confronté à des défis nouveaux, comme il l’a été tout au long de son histoire, il doit renouer avec une critique combattive, à la fois économique, politique et écologique, de l’ordre existant. C’est à quoi cet ouvrage résolument interdisciplinaire espère œuvrer.

Razmig Keucheyan est responsable du thème Transitions écologiques à la MSH Paris Nord
>> voir la présentation de l’axe 3 Mondialisation, innovation régulation accueillant ce thème
https://www.mshparisnord.fr/programmes/presentation-des-axes/axe-3-mondialisation-innovation-regulation/

Jean-Numa Ducange et Razmig Keucheyan ont été porteurs de plusieurs projets à la MSH Paris Nord notamment sur L’emboitement des crises, politiques, économiques, écologiques.

Éditeur PUF
Nombre de pages 1156
Code ISBN: 978-2-13-082211-0
Format 15 x 21.3 cm
Prix 22,99 euros
Date de parution 08/09/2021

>> consulter le site de l’éditeur
https://www.puf.com/content/Histoire_globale_des_socialismes_XIXe-XXIe_si%C3%A8cle

Le phototexte engagé – Une culture visuelle du militantisme au XXe siècle

Une étude pluridisciplinaire inédite du couple texte-image dans sa dimension politique, depuis le militantisme du début du XXe siècle jusqu’aux luttes de « visibilité » des minorités.

Comment la culture visuelle instruit-elle le débat politique ?
À la fois outil d’information, de propagande, de contre-pouvoir et d’éveil des consciences, le phototexte – dispositif formel alliant photographie et texte, et instaurant par son assemblage une unité de sens – s’inscrit pleinement dans la construction médiatique de nos démocraties contemporaines. Slogans, affiches, tracts, pamphlets, interventions urbaines ou physiques, grèves, manifestations sont autant d’artefacts révélant que la mémoire militante s’éprouve aussi dans une reconfiguration créative articulant le texte et l’image.

Dressant un panorama riche et varié de cent ans de luttes par la photographie et le texte, ce recueil pluridisciplinaire et international rassemble dix-huit essais inédits faisant le point sur le phototexte. Du photomontage antifasciste des années 1910 aux stratégies de visibilité sur les réseaux sociaux en passant par son instrumentalisation au service des luttes féministes, antiracistes et indépendantistes, l’ouvrage propose une histoire de l’engagement social, visuel et créatif.

Édité par Charlotte Foucher Zarmanian et Magali Nachtergael.

Textes de Aurélie Arena, Elsa Bachelard, Mathilde Bertrand, Thomas Bertail, Louis Boulet, Clara Bouveresse, Chloé Conant-Ouaked, Taous R. Dahmani, Paul Edwards, Charlotte Foucher Zarmanian, Rosanna Gangemi, Marion Gautreau, Benoit Jodoin, Léo Muelle, Magali Nachtergael, Shawn Michelle Smith, Andy Stafford, Galia Yanoshevsky.

Magali Nachtergael et Charlotte Foucher-Zarmanian ont organisé un colloque sur “Le phototexte engagé. Du militantisme aux luttes de visibilité” les 31 mai et 1er juin 2018, soutenu par la MSH Paris Nord dans le cadre de son appel à projets.
>> consulter la présentation du colloque

Une “Exposition Artivisme ! Art et activisme” a également été réalisée du 20 novembre au 14 décembre 2018 à la MSH Paris Nord.
>> consulter la présentation de l’exposition

parution septembre 2021
édition française
17 x 24 cm (broché)
368 pages
24.00 €
ISBN : 978-2-37896-209-8
EAN : 9782378962098

>> consulter l’ouvrage sur le site de l’éditeur
https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8638&menu=4

Le bien commun, le climat et le marché

Les éditions Les liens qui libèrent publie Le bien commun, le climat et le marché, Réponse à Jean Tirole de Benjamin Coriat

En 2016, Jean Tirole, prix Nobel d’économie, publie Économie du bien commun, un ouvrage vite porté aux nues par la critique. Pourtant cet ouvrage, à commencer par son titre même ne laisse pas d’interroger et de susciter critiques et étonnements. En effet ce qui est désigné par l’auteur comme l’« économie du bien commun » n’est en fait rien d’autre que son ancienne théorie des incitations et de la réglementation, à peine remise au gout du jour.

Les propositions de Tirole sont si éloignées de celles qui, à partir des travaux d’Elinor Ostrom – prix Nobel d’économie 2009 – constituent aujourd’hui l’approche par les Communs, qu’il m’a paru nécessaire ici, pour la clarté des choses et couper court au risque de confusion, de procéder à quelques mises au point.

En confrontant les deux approches, tant sur le plan de la théorie qu’à propos de ce bien commun essentiel qu’est le climat, les différences apparaissent dans toute leur ampleur. Alors que la proposition centrale de Tirole pour lutter contre le changement climatique consiste à promouvoir un marché des droits à polluer, la proposition d’Ostrom, vise au contraire, à faire obstacle aux ajustements de marché à partir d’une gouvernance qu’elle qualifie de « polycentrique », dont la Convention Citoyenne pour le Climat fournit une bonne illustration.

Ces deux conclusions opposées le disent assez : en aucune manière une théorie du bien commun, plus vivante et nécessaire que jamais, ne saurait être ramenée à ce à quoi on a prétendu la réduire.

Benjamin Coriat est professeur émérite à l’Université Sorbonne Paris Nord. Il est par ailleurs co-fondateur des Économistes Atterrés. Spécialiste reconnu des Communs, il a notamment publié La pandémie, l’Anthropocène et le bien commun et codirigé Vers une république des biens communs ? (éditions LLL).

Benjamin Coriat est également responsable avec Tristan Auvray de l’axe de recherche 3 à la MSH Paris Nord sur Mondialisation, innovation, régulation
>> consulter la présentation de l’axe

Date de parution : 25/08/2021
ISBN : 979-10-209-1005-9
140 pages
14.5×22 cm
14.00 €

>> consulter le livre sur le site de l’éditeur